La Table des Sommeliers, un espace raffiné à l’abri des regards
Rencontre avec Florent Ettinger et Olivier Thomassen.
À quoi ressemble l’univers de Jacques Schneider ?
Je suis attaché au processus de création. Je crée constamment. J’essaie de m’amuser et de faire ressortir ce que j’aime. J’ai l’habitude, dans mes ateliers, de faire découvrir mon univers coloré dans lequel se mêlent des peintures, des photographies, des livres, mais aussi des vêtements éthiques.
Les visiteurs peuvent voir mon atelier comme un lieu de mode, d’art ou d’artisanat luxembourgeois ; pour moi,
il s’agit davantage d’un lieu de réflexion sur une autre manière de vivre et consommer, en privilégiant les circuits courts. Je m’entoure également d’objets et d’œuvres d’amis artistes et collectionneurs. Le partage est important à mes yeux. Collaborer avec eux ou avec des associations est une constante chez moi.
Pourquoi avoir choisi d’ouvrir un atelier dans un centre commercial comme Cloche d’Or ?
Nous sommes dans une période complexe et Cloche d’Or offre de grands espaces de qualité pour accueillir le public en toute sécurité et dans un environnement propre. Il est important pour moi que chacun puisse venir,
y compris les clients à mobilité réduite(chaises roulantes, poussettes, etc.). L’accessibilité doit être le plus large possible. Ici, je dispose d’un atelier de 120 m2 où le public peut découvrir les œuvres en cours, avec un studio photo à côté.
Avec quels artistes avez-vous décidé de partager cet espace ?
Un roulement est prévu tous les 15 jours en quinconce. C’est-à-dire que chaque semaine, un nouvel artiste sera présenté. En plus de mes œuvres, il y a donc toujours entre 6 et 10 autres artistes plasticiens à découvrir. Je les choisis par rapport aux valeurs et messages importants qu’ils défendent. J’ai à cœur de faire connaître des artistes qui ne sont pas de mon univers ou qui n’ont pas de lien avec le Luxembourg.
Quels liens entretenez-vous avec le Luxembourg ?
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Je suis attaché à mon pays. J’ai l’habitude de collaborer avec la Fondation du Grand-Duc et de la Grande-Duchesse. Le Grand-Duc Henri a notamment fait l’objet d’une sérigraphie tirée en nombre limité et produite dans les ateliers protégés Eilenger Konschtwierk, un service de l’asbl ATP. L’hiver dernier, j’ai eu l’occasion de réaliser un portrait du couple. Nous avons développé ensemble plusieurs pistes de travail : un masque de tissu ou encore un T-shirt à l’occasion de la fête nationale dans le but de soutenir l’aide sociale au Luxembourg et les familles monoparentales. Depuis plus de 40 ans, le couple grand-ducal s’investit dans de grandes causes. Nous partageons des valeurs et nous nous rejoignons au niveau de nos travaux. Nous communiquons et échangeons, les choses se font naturelle-ment. C’est pour moi un grand honneur de pouvoir de temps en temps travailler ensemble sur des projets artistiques aux valeurs humaines et éthiques.
« Au-delà de l’aspect artistique, j’aime que chacun de ces projets et partenariat sait une dimension sociale. »
Est-ce une source d’inspiration pour vous ?
C’est notamment le thème du dernier livre que j’ai conçu et dans lequel nous retrouvons des citations du couple grand-ducal, écrites pour l’ouvrage ou prononcées lors de discours. J’ai aussi créé, il y a quelques années, une collection locale et éthique mixte autour du concept du « garçon grand-ducal ». À l’occasion de la fête nationale en 2016, j’ai imaginé un troisième drapeau, celui du peuple, où des portraits d’inconnus remplaçaient le Roude Léiw. En 2020, j’ai eu l’idée de créer une boîte avec tout le nécessaire (portrait du couple grand-ducal, guirlande, drapeau, badges, gobelets, etc.) pour décorer son foyer et célébrer la fête nationale chez soi. Le Luxembourg est un lieu où je me sens bien, il y a tellement à faire et à découvrir. Il faut plus d’une vie pour cela ! C’est très inspirant et je n’en aurai jamais fait le tour.
Vous considérez-vous, au final, comme un artiste activiste ?
Au-delà de l’aspect artistique, je m’attache à ce que chacun de ces projets et partenariats ait une dimension sociale. Donner une place à chacun est très important, il faut plus de tolérance et de partage.
« Ensemble nous voulons faire de la Fête Nationale un moment de solidarité en faveur des plus démunis au Luxembourg. »
Jusqu’au 22.06, le Shopping Center Cloche d’Or est fier de s'associer au nouveau projet de Jacques Schneider au profit de la Fondation du Grand-Duc et de la Grande-Duchesse.
Au programme :
Et retrouvez au niveau 1, le concept store de Jacques Schneider : son lieu de création, d’exposition, studio photographique.
